L'enfant, L'art, L'artiste

ANR - Université Lumière Lyon2 - ECP

Présentation des artistes :

 Sophie Chollet

Après avoir travaillé le dessin sur de nombreux carnets, avec pour fil conducteur un questionnement sur ce qu’est le dessin et l’acte de dessiner, j’ai par la suite travaillé sur du grand format.
La place du minuscule (motif) sur une grande surface, la durée (le temps
de la production) font naitre un sentiment de vertige au spectateur et le pousse à réfléchir à la technique employée: le dessin est il «fait main» ou reproduit par une machine? Aussi la question de l’aliénation est posée pour arriver à un autre questionnement, s’agit il vraiment de dessin?
En effet le tracé, la main, l’expressivité disparaissent pour laisser place aux couleurs et aux formes se chevauchant et se propageant sur une surface.
La prolifération du motif met en question l’idée de plein et de vide, de la place du blanc, la présence et l’absence. Je cherche à révéler la surface de la feuille
de papier par des creux, des jeux d’empreintes et à questionner l’oeil (l’oeil qui voit, l’oeil qui sait).
On ne peut pas saisir le dessin d’un seul regard, le rapport du petit (motif) au grand (format) est exacerbé, du plus loin au plus près le regardeur chemine.
Se concentrer sur un essentiel, un minimum, un motif, va exacerber les questions formelles et minimalistes mise en jeu dans ma production <BOOK>


 

 

 

 

 Erutti

Il faut bien qu'une oeuvre passe par mon corps et traverse toutes ses mémoires, quand elle est autre chose qu'une idée. A quoi bon la danse et la chorégraphie, si le mouvement sur la scène ne prolonge celui de mon propre corps dans le vécu ordinaire ? A quoi bon le tableau hissé, à quoi bon la sculpture dressée s'ils ne sont comme la cristallisation d’une expérience du monde qui recoupe la mienne ? Face aux installations d'Erutti, c'est bien d'abord mon corps qui prononce ces mots : le lourd et le léger, le plein et le vide, le haut et le bas. Sous l’œuvre, je pressens une relation au monde qui m'engage tout entier. Je cherche simplement à dire ce que j'éprouve : quelque chose comme la résurgence d'une expérience première, une forme de vitalité plus intense, un sentiment de l'espace comme le lieu d'une interpénétration du soi avec le monde, en quoi, selon John Dewey, culmine l'expérience esthétique accomplie…


Kerlan (extrait) « le poids du monde et l’envol des colombes »

CV erutti

 

 

 

 

 

 




 

 

 

 Pierre Laurent

Pierre Laurent , artiste plasticien, nait à paris en 1972, et passe son enfance à la campagne dans le nivernais.

Après des études d'arts appliqués (BTS Plasticien de L'environnement Architectural,   ENSAA Duperré), il complète sa formation artistique au sein de L' ENSBA de Paris dont il obtient le diplôme de fin d'études en 1999, et s'installe à Lyon.Passionné par la diversité des expressions artistiques à travers le monde et leur convergence,mais également par la relation entre enfance et création, il participe à plusieurs work-shops internationaux d'art contemporain (Bengladesh, Sri Lanka, Thaïlande, VietNam, Indonésie, Australie), et répond dès la première année aux appels à projets mis en place par la Ville de Lyon, le Ministère de l'Education Nationale et le MInistère de la Culture et Communication, qui proposent à des artistes d'entrer en résidence pendant 3 ans dans des écoles maternelles. De 2002 à 2008 il suit deux Résidences d'artiste en école maternelle : une à l'école Raoul Dufy (Lyon 1) sur les pentes de la Croix Rousse, et l'autre à l'école Les Anémones (Lyon 9) dans le quartier de la Duchère.

Il travaille à Lyon et expose régulièrement .

CV Pierre Laurent

 

 

 

 

Yveline Loiseur

Yveline Loiseur développe un travail photographique protéiforme incluant l’installation, le papier peint et le livre d’artiste.

Mêlant photographie documentaire avec la mise en scène et la reconstitution en atelier, elle explore les notions de temps, de passage et de mémoire, absence et disparition dessinant une géographie sinueuse entre histoire collective, expérience individuelle et souvenir d’enfance.
Elle est née en 1965 à Cherbourg, elle vit et travaille à Lyon.
Elle est diplômée de l'École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en1990 et de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne en 1991.

En 2012, elle est lauréate du Prix Camera Clara et en 2011 du Programme Hors Les Murs (Trieste, Italie) de l’Institut Français.
Elle bénéficie en 2009 d’une Aide individuelle à la création allouée par la Drac Rhône Alpes – Ministère de la Culture pour son projet Sylvie et Bruno autour du texte de Lewis Carroll.
Ses photographies ont l’objet de deux publications en 2011, La Vie courante chez Trans Photographic Press avec un texte de Michel Poivert et Dans les plis sinueux des vieilles capitales chez Jean-Pierre Huguet avec un texte de Christian Chavassieux. Son travail fait partie de nombreuses collections publiques et privées et est régulièrement montré en France et à l’étranger, notamment en 2012 au Musée des Charmettes à Chambéry, en 2011 à Roanne et au Luxembourg (Mois Européen de la Photographie), en 2010 à Bratislava et à Nantes, en 2009 au Canada, (Le Mois de la photo à Montréal), en 2008 à l’Institut français de Dresde en Allemagne, en 2007 au Centre Photographique d’Ile de France et au Musée d’art contemporain de Marseille, en 2006 au Musée d’art contemporain de Lyon.

La Petite fille aux allumettes, son premier livre pour enfants, paraitra prochainement chez Trans Photographic Press et elle a participé jusqu’au 13 avril à une exposition collective Adolescences critiques à la galerie Le Bleu du Ciel à Lyon.

LIENS

http://yveline.loiseur.free.fr/

http://www.sfp.asso.fr/vitevu/index.php/2011/02/10/400-yveline-loiseur-bienveillante-etrangete


Le Temps qu'il fera, Trieste, 2011


La Vie courante, 2004

 

«  Camille Llobet s’intéresse particulièrement à la modification de la perception (visuelle, sonore, tactile) liée aux dysfonctionnements du cerveau. Elle relève des éléments visuels et sonores du réel (films, images d’archives, graffitis urbains, situations), pour en déconstruire l’unité et en restituer une nouvelle lecture, en extraire une nouvelle densité, non linéaire, syncopée. Cette capture de supports culturels et de comportements passe ainsi par différentes opérations de description et de transcription qui démultiplient la texture initiale. L’artiste mène une réflexion sur les variations de langages permettant de décrire, cartographier ou spatialiser l’image. Du visuel à l’écrit, du regard à la parole, du temps réel au temps du récit, elle tente de saisir « l’après-coup » de l’évènement, et de l’avènement de l’image, visuelle ou mentale.Toute pièce de Camille Llobet obéit à un protocole rigoureusement établi et formulé, une sorte de « post-scénario », qui privilégie un aller-retour incessant entre ce que l’œuvre donne à voir et ce qui peut en être dit.Par cette dimension énonciative qui rejoint la notion « dekphrasis», l’artiste explore de manière approfondie le phénomène de la description, avec ses capacités et ses limites, jusqu’à l’indicible, l’innommable ou l’indescriptible. »

Corinne Guerci

Chargée des éditions à l’Institut d’art Contemporain, Villeurbanne / Rhône-Alpes

1 Ekphrasis : issue de la rhétorique de l'Antiquité grecque, l'ekphrasis désigne la « description d'une œuvre d'art » et à l'origine, rend compte du pictural par la spécificité du langage verbal.

http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/residences/les_artistes/artistes_en_residenc/?aIndex=1

http://i-ac.eu/fr/expositions/25_galeries-nomades/2010/84_APRES-COUP

http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2011/10/08/montrer-linvisible-camille-llobet/

http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/residences/en_maternelle/copy_of_les_tables_claudienn/





Graffiti 2008-2010
 

Bérengère Valour

 se forme à  la danse contemporaine au CNSMD de Lyon de 2003 à 2007. Depuis la fin de son cursus, elle a travaillé comme interprète pour la compagnie Deschamps et Makeieff (Paris), ainsi que pour les Cie Anou Skan (Lyon) , Death by glitter /Clint Lutes (Berlin), ainsi qu'avec Thomas Hicks (Londres) pour des projets de films d’animations. Elle a créé pour l’exposition d’art contemporain «La force de l’Art02»  (Grand Palais, Paris) la pièce “.-..” avec le clarinettiste Joris Ruhl.
En écho à ses projets personnels elle  participe au programme Enfance Art et Langage (Résidence d’artiste  à l’école maternelle)  mis en place par la ville de Lyon entre 2008 et 2011 et  entretient une étroite collaboration avec les Centres Culturels Français du Caire et d’Alexandrie ainsi qu’avec le centre Rezodanse-Egypte.
Parallèlement à son parcours d'interprète, Bérengère poursuit un master«Anthropologie du spectacle vivant » à l’Université Sophia Antipolis de Nice.  
En 2010, elle co-fonde "Lieues" avec 5 autres danseuses, un espace de travail pour mener leurs propres recherches mais aussi pour permettre à d’autres de venir partager de l’espace et du temps, pour poursuivre leur ténacité, urgence et vagabondage. Dans ce  studio situé sur les pentes de la Croix-Rousse, s'inventent et s'organisent des temps de trainings, de rencontres, de projections, d'ouvertures publiques, de discussions croisant différents champs artistiques dont la danse, le théâtre, la musique, l’écriture et l’image.

LIEUES :
http://lieues.blogspot.fr/

Enfance art et langage :
http://www.eal.lyon.fr/enfance/sections/fr/residences/les_artistes/artistes_des_ancienn/?aIndex=2